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Introspections et tergiversations d'un esprit troublé
10 décembre 2005

Violence, sexualité et domination

Dans la grande majorité des cas, j’ai tendance à faire dans mes rapports sexuels comme dans la vie en général : diriger les opérations, mener la danse, bref... grossièrement « commander ».
Pourtant, confidentiellement, je désire tout le contraire. Voire plus, beaucoup plus...

En effet, il semble que je sois attirée malgré moi par le sexe violent, brutal. Précisément, la seule pensée qu’un(e) homme/femme puisse me consumer (consommer ?) violemment et me dominer m’émoustille.
Comprenez moi bien, il ne s’agit pas là d’un désir de sado-masochisme [quoique le bondage... hum], mais plutôt d’être vulgairement baisée en femme-objet, comme par exemple on peut le voir dans les pornos.

Le problème, c’est que j’éprouve quelques difficultés à l’assumer, et surtout à le formuler. J’y ai déjà vaguement fait allusion, mais bien trop vaguement. Je suis d’un caractère moi-même dominant, j’aspire malgré moi à avoir le contrôle sur toute chose, et je conçois un peu mes relations de couple comme un rapport de force : par conséquent, avouer vouloir me faire dominer équivaudrait à « perdre » [trop d’ego tue l’ego -_-‘].

De plus, me placer en position de femme-objet réveille en moi quelques qualificatifs des moins élogieux : avilissant, dégradant, déshonorant, honteux, humiliant.
Et honnêtement, je suis incapable de prévoir la réaction que j’aurais si on me traitait de la sorte... un fou rire ? Une vanne odieuse ? Ou m’exécuterais-je ?

Alors je m’interroge sur l’origine de ce désir : pourquoi désirer me faire dominer ?
Il apparaît clair qu’avoir des fantasmes de rapports contraints et violents révèle une culpabilité sous-jacente liée au sexe. A savoir : « Le sexe, c’est mal, mais on si on m’y force, ce n’est plus de ma faute, je ne suis plus coupable ». Ca c’est pour le fantasme [avec nul désir de réalisation] du viol.
Vouloir se faire prendre en tant que femme objet est-il lié ?
Ou est-ce la résultante d’un manque d’estime de soi ?

Hum...

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Commentaires
A
Ton blog va sûrement te (nous) révéler ta réponse
I
Ton post est très intéressant, effectivement...<br /> "cocktail entre narcissisme et auto-flagelation".<br /> Auto-flagellation => culpabilité. Reste à découvrir de quoi ôO
A
liens :http://coeficiencenet.typepad.com/zuda/sduction_et_dsir/index.html <br /> <br /> Celà pourrait te parler:<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Réaction littéraire<br /> <br /> J'ai cru que je connaissais l'orgasme jusqu'au jour où j'en ai eu un vrai!<br /> C'était au petit matin, avant d'aller travailler, sur un bureau d'université.<br /> J'ai alors cru que j'étais une fille du matin.<br /> Plus tard j'en ai eu un dans un échange oral assez bestial.<br /> Alors j'ai cru que j'étais orale.<br /> Ensuite j'en ai eu un en écoutant du techno.<br /> Alors j'ai cru que j'étais technosexuelle.<br /> 3 orgasmes en 5 ans.<br /> Jusqu'à ce que je rencontre celui qui m'en donnait à tout coup. Peu importe l'ambiance musicale ou le moment de la journée.<br /> J'ai compris alors la puissance du verbe 'jouir'. Jouir dans sa peau, dans son sexe, loin de toute cérébralité.<br /> Ce n'était pas des orgasmes d'amour, loin des cris de romance, c'étaient des orgasmes d'épiderme. Lui et moi c'était libidinal, mais ça ne ressemblait à rien de ce que j'avais connu. Il parlait à mon corps, il ne l'utilisait pas.<br /> Pourtant avant j'avais pris mon pied, j'avais pris mon pied dans ma cérébralité. Les cris d'avant c'étaient les cris de la bête en moi. Les cris de l'être civilisé qui rencontre le tréfond de son inconsciente animalité. Je criais parce que ça les excitait, et ça m'excitait en retour. J'ai toujours désiré en miroir. Rien ne m'excite plus que l'érection d'un homme pour moi. Plus il bande, plus je m'ouvre.<br /> Quand on est un être intelligent, puissant, fort, relativement riche. Quand on a la réussite collée à la peau... la jouissance est presque automatique quand on vous crache au visage. Peut-être y a-t-il un lien avec le fait que ceux qui m'ont défoncé à cet époque étaient tous des universitaires râtés... des redoubleurs éternels... des allergiques aux diplômes. Moi et mes diplômes...<br /> Le premier me faisait planer quand sa main me donnait des bleus, quand il me bavait dessus, quand il me traitait de salope. Ceux qui ont suivi aussi.<br /> J'ai longtemps cru que je ne pourrais jouir qu'en me faisant frapper, tirer les cheveux, traîner dans la boue, pénétrer violemment, enculer sans douceur.<br /> Je n'avais pas compris que je n'avais pas joui encore...<br /> Je lis le bouquin de Nelly et je me revois. La femme pense souvent qu'elle accepte l'humiliation sexuelle que parce qu'elle aime vraiment. Mais ça n'a rien à voir. C'est le cocktail infernal entre le narcissisme et l'auto-flagellation qui est destructeur.<br /> Je réalise que quand je parle de sexe avec mes amis, je parle des souvenirs rigolos. De la fois où je me suis réveillée nue au milieu d'un salon, de la fois où j'ai baisé dans les toilettes de l'université, de celui qui avait un si petit zizi mais qui bandait à répétition, de celui qui m'a invité chez lui après une heure et demi avant qu'on ait mangé le dessert.<br /> Et aujourd'hui dans une période de désir intense. Dans l'attente d'un rendez-vous qui ressemblerait à quelque chose comme le plus beau des inattendus, quand je me ferme les yeux, je ne vois rien de tout ce qu'il y a de grand en lui, je l'imagine me traiter comme les autres avant.<br /> Peut-être en fait que j'en ai rien à foutre de la jouissance épidermique. Peut-être que la jouissance cérébrale me plaît beaucoup plus. Parce que tant que c'est moi qui est dominée, c'est moi qui contrôle le jeu. L'homme qui sait faire jouir mon corps sans me traîner vers l'interdit de la violence... il est beaucoup trop puissant. <br /> Névrosée...
A
Celà devrait te parler:<br /> <br /> <br /> J'ai cru que je connaissais l'orgasme jusqu'au jour où j'en ai eu un vrai!<br /> C'était au petit matin, avant d'aller travailler, sur un bureau d'université.<br /> J'ai alors cru que j'étais une fille du matin.<br /> <br /> Plus tard j'en ai eu un dans un échange oral assez bestial.<br /> Alors j'ai cru que j'étais orale.<br /> <br /> Ensuite j'en ai eu un en écoutant du techno.<br /> Alors j'ai cru que j'étais technosexuelle.<br /> <br /> 3 orgasmes en 5 ans.<br /> <br /> Jusqu'à ce que je rencontre celui qui m'en donnait à tout coup. Peu importe l'ambiance musicale ou le moment de la journée.<br /> <br /> J'ai compris alors la puissance du verbe 'jouir'. Jouir dans sa peau, dans son sexe, loin de toute cérébralité.<br /> <br /> Ce n'était pas des orgasmes d'amour, loin des cris de romance, c'étaient des orgasmes d'épiderme. Lui et moi c'était libidinal, mais ça ne ressemblait à rien de ce que j'avais connu. Il parlait à mon corps, il ne l'utilisait pas.<br /> <br /> Pourtant avant j'avais pris mon pied, j'avais pris mon pied dans ma cérébralité. Les cris d'avant c'étaient les cris de la bête en moi. Les cris de l'être civilisé qui rencontre le tréfond de son inconsciente animalité. Je criais parce que ça les excitait, et ça m'excitait en retour. J'ai toujours désiré en miroir. Rien ne m'excite plus que l'érection d'un homme pour moi. Plus il bande, plus je m'ouvre.<br /> <br /> Quand on est un être intelligent, puissant, fort, relativement riche. Quand on a la réussite collée à la peau... la jouissance est presque automatique quand on vous crache au visage. Peut-être y a-t-il un lien avec le fait que ceux qui m'ont défoncé à cet époque étaient tous des universitaires râtés... des redoubleurs éternels... des allergiques aux diplômes. Moi et mes diplômes...<br /> <br /> Le premier me faisait planer quand sa main me donnait des bleus, quand il me bavait dessus, quand il me traitait de salope. Ceux qui ont suivi aussi.<br /> <br /> J'ai longtemps cru que je ne pourrais jouir qu'en me faisant frapper, tirer les cheveux, traîner dans la boue, pénétrer violemment, enculer sans douceur.<br /> <br /> Je n'avais pas compris que je n'avais pas joui encore...<br /> <br /> Je lis le bouquin de Nelly et je me revois. La femme pense souvent qu'elle accepte l'humiliation sexuelle que parce qu'elle aime vraiment. Mais ça n'a rien à voir. C'est le cocktail infernal entre le narcissisme et l'auto-flagellation qui est destructeur.<br /> <br /> Je réalise que quand je parle de sexe avec mes amis, je parle des souvenirs rigolos. De la fois où je me suis réveillée nue au milieu d'un salon, de la fois où j'ai baisé dans les toilettes de l'université, de celui qui avait un si petit zizi mais qui bandait à répétition, de celui qui m'a invité chez lui après une heure et demi avant qu'on ait mangé le dessert.<br /> <br /> Et aujourd'hui dans une période de désir intense. Dans l'attente d'un rendez-vous qui ressemblerait à quelque chose comme le plus beau des inattendus, quand je me ferme les yeux, je ne vois rien de tout ce qu'il y a de grand en lui, je l'imagine me traiter comme les autres avant.<br /> <br /> Peut-être en fait que j'en ai rien à foutre de la jouissance épidermique. Peut-être que la jouissance cérébrale me plaît beaucoup plus. Parce que tant que c'est moi qui est dominée, c'est moi qui contrôle le jeu. L'homme qui sait faire jouir mon corps sans me traîner vers l'interdit de la violence... il est beaucoup trop puissant. <br /> <br /> Névrosée...<br /> <br /> 04/09/2004 dans Séduction et désir | Lien permanent | Commentaires (0) <br /> lien: http://coeficiencenet.typepad.com/zuda/2004/09/raction_littrai.html
M
La confiance relative et la confiance vraie. La confiance relative a pour but d’obtenir de l’autre un minimum de relation. Celle qui forme les bases, les liens dans notre société. Chacun de nous fonctionne dans cette pesanteur, qui convient, il faut l’admettre, à l’ensemble de l’humanité. Elle se donne sans passion. Elle se reprend dans le même état. Dans l’exemple qui nous concerne la relation sexuelle doit se passer comme si l’autre était un instrument de notre plaisir. Il est convenu que l’autre soit en accord avec ce principe de confiance relative. Pour préserver son estime de soi, son ego, son équilibre, il faut découvrir, autre que dans son cercle d’amis, de travail, de hobby, . . . la personne qui convient. Les éléments de base de cette recherche seront posés comme essentiel. Il ne faudra pas y déroger. Ils peuvent se définir comme : intellectuel, physique, psychologique, . . .A tout instant l’on peut rompre, trahir. Le contrat, au départ, est clair. Chacun peut retrouver sa liberté. Repartir comme si de rien n’était. La confiance relative est un édifice éphémère, par nature. Le Temps n’a pas de prise et les souvenirs effacés comme un dur disque que l’on formate. Pourtant, la confiance relative est une arme redoutable. Nous en connaissons les effets, trop souvent néfastes. Nous pourrions donner des exemples de « ces claques » qui nous initient à la vie. La confiance relative a tout simplement changé de camp, pour l’un et devient de la confiance vraie mais à sens unique.<br /> Dans la confiance vraie, la trahison n’a pas sa place. La confiance vraie, c’est l’amour vrai. L’amour de l’un et l’autre est total. Il y a de l’abnégation et de l’égoïsme. De la domination et de la liberté. Rien n’entache les relations. Aucune n’autre force ne viendra trancher les liens. L’amour les tiendra dans la flamme vibrante, immortelle, l’un à l’autre. Rien, ne périra d’eux, ni même le Temps ne posera ses rides sur leurs souvenirs. Ils seront lumineux aux yeux du monde avec cette pointe d’envie qui le caractérise. La confiance vraie s’apprend. Elle se teste. Elle est vivante à chaque instant. Elle comprend, accepte les défauts de l’autre. Ne juge pas mais elle sait pardonner. Elle se tient ferme. Elle plis mais ne rompt pas. Elle ressent la force de l’autre comme un bienfait. Elle ressert les cœurs dans l’adversité. Elle épanouie dans l’osmose. Il n’y a ni Dieu, ni Loi, il n’y a qu’Elle, la confiance vraie, l’amour authentique. <br /> <br /> Max-Louis
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