Violence, sexualité et domination
Dans la grande majorité des cas, j’ai tendance à faire dans mes rapports sexuels comme dans la vie en général : diriger les opérations, mener la danse, bref... grossièrement « commander ».
Pourtant, confidentiellement, je désire tout le contraire. Voire plus, beaucoup plus...
En effet, il semble que je sois attirée malgré moi par le sexe violent, brutal. Précisément, la seule pensée qu’un(e) homme/femme puisse me consumer (consommer ?) violemment et me dominer m’émoustille.
Comprenez moi bien, il ne s’agit pas là d’un désir de sado-masochisme [quoique le bondage... hum], mais plutôt d’être vulgairement baisée en femme-objet, comme par exemple on peut le voir dans les pornos.
Le problème, c’est que j’éprouve quelques difficultés à l’assumer, et surtout à le formuler. J’y ai déjà vaguement fait allusion, mais bien trop vaguement. Je suis d’un caractère moi-même dominant, j’aspire malgré moi à avoir le contrôle sur toute chose, et je conçois un peu mes relations de couple comme un rapport de force : par conséquent, avouer vouloir me faire dominer équivaudrait à « perdre » [trop d’ego tue l’ego -_-‘].
De plus, me placer en position de femme-objet réveille en moi quelques qualificatifs des moins élogieux : avilissant, dégradant, déshonorant, honteux, humiliant.
Et honnêtement, je suis incapable de prévoir la réaction que j’aurais si on me traitait de la sorte... un fou rire ? Une vanne odieuse ? Ou m’exécuterais-je ?
Alors je m’interroge sur l’origine de ce désir : pourquoi désirer me faire dominer ?
Il apparaît clair qu’avoir des fantasmes de rapports contraints et violents révèle une culpabilité sous-jacente liée au sexe. A savoir : « Le sexe, c’est mal, mais on si on m’y force, ce n’est plus de ma faute, je ne suis plus coupable ». Ca c’est pour le fantasme [avec nul désir de réalisation] du viol.
Vouloir se faire prendre en tant que femme objet est-il lié ?
Ou est-ce la résultante d’un manque d’estime de soi ?
Hum...