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Introspections et tergiversations d'un esprit troublé

11 avril 2008

Envie de plein de choses. Manque de plein de

Envie de plein de choses. Manque de plein de choses. Besoin de plein de choses. Terrifiée.
Ma vie va bien mais je ne vais pas bien. Je ressens plein de choses en contradiction avec ce que je vis. Je suis en manque, j’ai constamment l’impression qu’il y a quelque besoin vital frustré dont je n’ai pas connaissance, quelque chose qui devrait être mais qui n’est pas.
Je suis en manque, et la frustration s’accompagne d’une multitude de sentiments désagréables. En vérité, je ne sais pas si ces sentiments sont la cause ou la conséquence de cette frustration. J’ai honte. Je serais gênée qu’un être puisse connaître l’ensemble de mes pensées et de mes sentiments, Dieu lui-même, dans Sa grande miséricorde, se foutrait de ma gueule. Pute.

J’ai l’impression que ma peau se distend. Je ressens des plis qui n’existent pas. Je ressens ma chair, douloureusement. Hier soir j’ai longuement pleuré avant de parvenir à m’endormir. Je ressentais ma peau, ça me faisait presque mal, ça m’empêchait de dormir.
J’ai besoin, j’ai envie que la terre entière bande pour moi. Qu’elle m’hurle que je suis belle, même si je sais que non. Ou qu’elle m’hurle que je suis laide, pour ne plus craindre qu’elle le découvre.
J’ai envie de hurler, de chialer fort et de tout faire sortir, de brûler tout ça, toute cette frustration, de ne pas avoir honte.
J’ai envie de me sentir unique et exceptionnelle. J’ai envie d’éradiquer cette médiocrité qui me colle à la peau.
J’ai envie d’y arriver seule.

J’ai une impression d’écroulement imminent.
J’ai très peur. Pourtant tout va bien.

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29 janvier 2008

Ras de marée quasi boum-boum.C’est un verre de

Ras de marée quasi boum-boum.
C’est un verre de pinard à la main, gueulant « CESSEZ», que je prends conscience du pathétique de la situation. Bourrée, je parle soutenu quand je m’énerve, oui, et je t’emmerde.
Se déprécier, se rabaisser, s’immoler, se flageller, same player shoot again. J’en peux plus de systématiqement me rabaisser au niveau de la moquette. J’en peux plus de douter constamment de tout ce qui me compose, au point de ne plus savoir ce que je suis, ce que je vaux. J’en peux plus de prendre comme étalon de ma valeur le nombre de personnes qui veulent me baiser.J'en peux plus d'attendre la bave au coin de la lèvre que vous me jetiez votre appréciation de ma valeur. J'en peux plus de ma soumettre à vous, petits branleurs. J’en veux plus. Il faut que ça s’arrête, tout ça. Ca me rend malade. J’en peux plus de m’évaluer comme une merde. J’en peux plus de m’évaluer tout court. Je veux pouvoir être une merde si ça me fait bander, et de m’en foutre. Je veux m’autoriser à être moche et conne. Je veux m’en foutre, qu’on veuille pas me baiser ou m’aimer. Je veux plus avoir peur de ne pas savoir comment dire, comment faire, comment et comment, tout ça pour vous, pauvres connards. Je veux que vous disparaissiez, laissez moi me reposer. Vous m'usez. Je veux m’en foutre.


Edit du lendemain :
Oh mon Dieu. J'ai même pas l'excuse d'avoir oublié.
La prochaine fois, j'éviterai de me saouler devant le pc, et non accompagnée d'une personne encore plus majeure que moi. Si c'était pas aussi drôle, j'effacerais toute trace de l'existence de ce truc. Mais c'est avec fierté que je constate la quasi inexistence de fautes. Assumons, assumons, que diable. Le lynchage est permis.


25 janvier 2008

Bacchanale fantastique et du m&m's apocalyptique

Il y a quelque chose qui commence très sérieusement à me lourder.
Bougresse que je suis, je tombe dans le panneau à tous les coups. Je suis cyclique, que voulez vous.

Pour cerner le phénomène, je vais d’abord en délimiter les contours.
Les cycles débutent et se finissent en fonction de mon état affectif et passionnel.
- Enclenchement : Ca sent le roussi. Ca sent le changement, ça sent le début de la fin de mon couple. Je suis prête à aller voir ailleurs si j’y suis pas mieux.
- Fin : Je suis allée voir ailleurs, et cet ailleurs était bien mieux, en effet. J’y reste. Ca se stabilise. Fin du cycle.
Si l’on veut être synthétique, il est là question de stabilité dans le contexte affectif, où l’instabilité correspond aux premiers temps du cycle, et la stabilité à ses derniers.

Super. Et il se passe quoi ?
Il y a différents aspects.

Aspect alimentaire :
Forcément. Le corps s’exprime mieux que tout le reste, on dirait.
Début du cycle : Je ne mange plus. Plus beaucoup. Je ne ressens pas le besoin de manger, et ressentir la faim devient agréable. Je fais durer le plaisir de ne pas manger. Je perçois la nourriture positivement, et lorsque je me sustente, je n’en ressens aucune culpabilité.
Fin du cycle : Je ne pense qu’à manger. J’ai besoin de manger. Pas par faim, non, juste pour ingurgiter. Il faut remplir, si possible avec ce qu’il y a de pire. Et résister n’est que mieux reporter. Je ressens une honte inqualifiable à l’idée qu’on sache exactement ce que j’absorbe et dans quelles conditions, alors je fais mon possible pour sauver les apparences avec une marche arrière commandée à l'estomac.Culpabilité.

Aspect physique :
Lié à l’aspect alimentaire.
Début du cycle : Cela varie en intensité : je me sens bien, extatique, légère. Je n’ai pas honte de mon corps. La petitesse de mon alimentation génère quelques répercutions quant à mon poids (ô joie, même pas mal).
Fin du cycle : Je mange triple,  mon corps a changé dans mon esprit, quand bien même ce changement est fictif. Ca ne change rien à la gêne et à la honte qu’il me cause. Je me sens lourde, je ressens ma chair lorsque je bouge, lorsqu’on me touche. Il y en a trop, cela entrave mes mouvements. Dégoût.

Aspect couple :
Début du cycle : Il n’y en a pas, ou alors c’est une rediffusion de la guerre mondiale. La seconde.
Fin du cycle : On est dans la deuxième phase du couple, la phase de stabilisation. Tout va (plus ou moins) bien. C’est là que naissent généralement les premiers conflits. C’est aussi là que ma tendance à déprécier l’affection que peut me porter l’Autre surgit : non, tu ne *peux* pas kiffay mon popotin, tu ne sais rien mon pauvre ami. Je doute de moi, donc de l’Autre à des proportions variables. Le besoin que j’éprouve à ce que l’on me rassure se fait impérieux, mais je temporise et je simule. Tout est sous contrôle. 

Aspect émotionnel :
Début du cycle : La joie, l’allégresse, aimons nous tous en cœur, mais surtout moi, faut pas déconner. Je me sens d’humeur à socialiser. Ben oui, il faut bien que je baise. Humeur stable à pic vers le sommet.
Fin du cycle : Remake de Space Mountain en plus pathétique. Ca monte, ouh c’est bon. Ca descend et voilà que je me brûle, me coupe, me fais vomir, te nettoye la pharmacie, tout ça en même temps, à l’horizontale,  à la verticale, voire plus selon la créativité et l’agilité du moment. Il y a un vide à combler. Je panique. Mais ça remonte, et puis fatalement, ça redescend. Mais sauvons les apparences, of course.

Mais pourquoi, grands dieux, POURQUOI faire ?
Mon toubib aux bonbons qui vous suppriment un troupeau de vaches a sa conception des choses. Le petit malin.

Il part du postulat que mon but ultime dans la vie, c’est de recréer une « relation incestuelle » (oui, -uelle, pas –ueuse)  à l’image de celle que j’entretenais avec ma chère et tendre maman. Soit. L’idée, c’est de combler le vide qu’elle est censée avoir laissé béant lorsqu’elle a pris la décision éclairée de me jeter. En théorie, je recherche donc à recréer une interaction similaire au sein de mon lien "sexué", dans l’espoir vain de faire de moi quelqu’un de complet, à nouveau. Chouette.

C’est très joli, mais on s’en fout pas mal. Ca ne change rien à cette effroyable certitude, à cette prédiction eschatologique, à cette perspective dramatique : il va falloir resserrer les jupes.

Don’t panic, une stratégie de défense youppi-tralala à mon endroit est en cours d’élaboration, et toute tentative de résistance sera futile. Ou pas.



Conclusion :
Si je ne mange pas, vous avez toutes vos chances. Prenez-moi toute, petits paltoquets.


 

26 décembre 2007

Ci-gît l'amour filial.

Et c'est ainsi que Maman est venue, et a tout foutu en l'air.
En un instant, elle a tout balayé. J'avais cru m'être affranchie de ses verdicts ; je redécouvre l'asservissement amoureux. Incapable de l'attaquer, de me défendre, elle était là telle une vierge aux allures de salope dans son manteau de fausse fourrure, à m'assener de ses toutes saintes vérités. Je ne pouvais qu'être condamnée, pécheresse  coupable de s'être détournée de sa toute puissante et vertueuse parole. À ses côtés, le pape, auprès duquel elle recherchait l'approbation, avec la naïveté d'une petite fille, avec la perfidie d'une salope. Mes juges, mes pères, mes assassins. Je l'ai haïe à cet instant précis avec autant de rage que je l'aime. Si elle n'avait pas été aussi belle, c'est avec ma cuillère à café que je lui aurais arraché ce regard ; celui qui signifie la déception, le mépris, la supériorité manifeste et sans appel du juge, le désamour.
Elle m'a excommuniée de son affection. Après lui avoir donné mon innocence, elle me dépouille de ma stabilité, aussi relative soit elle. Elle a réveillé quelque chose qui ne demandait qu'à dormir.
Elle a imprimé en moi son auguste venin, avec autant de facilité qu'on laisse une empreinte sur du sable. Je suis toujours sa poupée, son jouet, qu'on casse dès qu'il n'est plus source de divertissement.

Je suis le divertissement raté d'une sainte.
Ainsi soit-il, mais va mourir, salope.


3 décembre 2007

21 ans

Aujourd’hui, je me regarde dans la glace, et c’est toujours ce corps de petite fille que je vois.
Je revois invariablement cette gamine devant le miroir, sûre que ce corps ne serait qu’une transition, la chrysalide avant le papillon. Une prodigieuse métamorphose se produirait, et à coup sûr, je serais femme, comme Maman. Elle portait même un nom, cette transformation, et on en parlait dans les livres de biologie. Seulement voilà, je ne ressemble toujours pas à Maman, et mon corps est resté à l’état larvaire. Vilain petit canard, aux lignes maladroites et souillées, si éloignées des courbes pures et dessinées des nymphes.
Antisexuel. Ma chair se bat contre moi et toute forme de sensualité. Dégoutant, difforme, disgracieux, imposant, inconfortable, gênant, honteux, humiliant. Le voilà nu, ce corps. 
J’ai 21 ans, et mon corps n’est toujours pas celui d’une femme.
J’ai essayé. Je ne suis devenue qu’un être inachevé, inaccompli, à mi chemin entre l’enfant et l’adulte. Source de honte et de tant d’émois que ce corps ridicule et vulgaire.
Alors je triche. Regarde mon bout de sein, là, et puis mes cuisses que j’exhibe. Je suis une fille, bien sûr. Sexualisation artificielle, à défaut d’être belle. Conneries.

J’ai 21 ans, et je ne suis pas celle qu’il fallait que je sois.
Potentiel. Voilà ce qui me résumait. J’ai failli être belle. J’ai failli être brillante. J’ai failli être grande. Je porte le poids de cette culpabilité de n’avoir réussi à combler tous les espoirs fondés sur ma personne.
J’ai préféré renoncer aux grands avenirs et me jeter à corps perdu dans l’instant, l’immédiat. Je consomme les plaisirs, les instantanés, les émotions. Donnez moi à manger, remplissez moi, car au-delà il n’y a que du vide. J’excelle dans l’art du jour le jour.

J’ai 21 ans, et il est déjà trop tard pour être parfaite.
Papa, Maman, je vous en veux de m’avoir fait croire que je pouvais être parfaite, si j’étais sage.

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1 novembre 2007

Relation de couple 4.0

Il y a de ces relations qui révèlent en vous quelques failles que vous pensiez corrigées, voire même que vous ne soupçonniez pas. Ces bugs ne disparaissent malheureusement pas après redémarrage du système, ni après fermeture de l’application qui avait établi ces failles (à savoir : Relation_de_couple 4.0).

Dans le but d’élaborer un patch correctif de tous ces bugs personnels, un listing s’impose :


  • GEL ET BLOCAGE DU SYSTEME.
Manifestation : Survient généralement au cours d’une dispute.

Descriptif : Le périphérique de sortie audio principal ne répond plus, ou est perverti. Rappelons que la fonction première de la sortie audio est de vous permettre d’exprimer par des sons les calculs arithmétiques et la logique produits par le processeur (communément : la pensée).
Vous n’êtes plus à même d’exprimer votre pensée en langage clair et cohérent. Le symptôme persiste jusqu’à l’arrêt complet de la sortie audio.
Les autres périphériques ne répondent plus non plus. Exception pour l’application « Cigarette_Stress », qui boucle en tâche de fond.
Vous constatez que le processus « Colère_Rage » nécessite de plus en plus de ressources mémoires. Votre pensée calcule à toute vitesse, mais aucun périphérique de sortie ne vous permet plus de l’exprimer.

Conséquences : D’une, vous avez l’air con. De deux, vous vous en prenez plein la gueule sans pouvoir répondre (ou alors vous répondez, mais vous avez l’air encore plus con avec votre sortie audio pervertie). 

Cause : Probablement une surchauffe due au processus « Colère_Rage ». Autre option, un conflit de logiciel entre les applications « Argumentation_Raisonnement » et « Cogne_le_ce_connard ». Ou les deux.

Résolution : Ah, c’est difficile. La cerise sur le bug, c’est que « Colère_Rage » devient de plus en plus insupportable. Il continue de nécessiter de plus en plus de ressources, même lorsque la dispute est passée, et démarre l’application « Panique ». Il faut faire quelque chose, mais quoi ?
Il y a la possibilité de la petite manip’ médicamenteuse, mais elle n’est pas indiquée si vous avez besoin de garder toutes vos facultés mentales, et surtout si vous ne pouvez pas enclencher « Sleep » tout de suite après. La solution temporaire « Automutilation » semble malheureusement être la plus efficace.
À long terme, il faut corriger le processus « Colère_Rage », trop gourmand en ressource.


  • MODE « PERIPHERIQUE SLAVE ».

Manifestation : Lorsque l’application « Relation_de_couple 4.0 » est pervertie.

Descriptif : Votre compagnon enclenche le thème « Je suis ton père ». Votre bug à vous consiste à déclencher à votre insu le thème « Oui, papa » à la place de « Sabre laser ». Une relation très frustrante s’installe. Vous êtes petit, jeune et con. L’autre système devient grand, sage et expérimenté. Une série de bugs découle de ce thème.

Conséquences : Vous n’êtes qu’une demi-portion. Vous n’êtes plus un système intéressant. Vous avez parfois du mal à démarrer la routine procédurale « Sexe », sous ce thème là. Vous vous soumettez. Tout épanouissement devient impossible dans ce contexte là.

Cause : La dll « Confiance en soi » est corrompue, et provoque une fuite mémoire de « Estime de soi ». La backdoor « Vide_Affectif_pour_ta_gueule » peut être présente dans votre système. L’autre système possède lui aussi quelques prédispositions à ce type de bugs, mais c’est pas mon problème.

Résolution : Arrêt de l’application « Relation_de_couple 4.0 ». En cas de difficultés, tuez les processus connexes, et « Relation_de_couple 4.0 » devrait mourir toute seule. Pour que ce bug ne se reproduise pas, codez une routine afin que le thème « Sabre laser » se déclenche automatiquement en cas de « Relation_de_couple x.x ».
La solution définitive serait de remplacer la dll « Confiance en soi » et d’éradiquer « Vide_Affectif_pour_ta_gueule », cependant aucun correctif n’a été efficace jusqu’à l’heure actuelle.


L’analyse des rapports d’erreur est actuellement en cours, et d’autres bugs devraient être découverts.


28 octobre 2007

Mutations du sybarite, et autres constats poignants

Je crois que je suis en train de muter.
Si. Il y a des trucs louches qui m’arrivent en ce moment, j’vous dis.
 
1. Je travaille tous les matins. Je veux dire, officiellement, dans une entreprise, en CDI, avec toutes les implications surnaturelles que cela impose.
2.Je vais à la fac presque tous les jours. J’y vais pour prendre un ascenseur qui monte très haut, et assister à des cours. 
3.Je recherche un appartement. Pour y vivre seule et responsable, j’entends. Quelque chose qui sonne comme le début d’une vie pseudo indépendante.
4.Je suis, ô ciel, célibataire. Il était temps ? Mauvaises langues.
5.Je ne pense pas à mon poids. J’vous jure.

Vous me croyez, maintenant ?


La seule chose qui n’ait pas encore changé, ce sont mes visites hebdomadaires chez le grand monsieur à lunettes qui donne des bonbons qui font un peu mourir, et pas grossir. Là, chaque semaine, il essaye de me faire avaler quelques évidences. C’est le monsieur qui tente de me tirer vers le haut (chut, pervers).



En parlant de perversité, ma libido tire, elle aussi, vers le haut.

D’ailleurs, mesdames, elle me fait des choses bizarres, ma libido, depuis que j’ai dit STOP à ma pilule pour restriction budgétaire : elle se manifeste. Coïncidence ou relation de cause à effet ?

Quoiqu’il en soit, je me surprends à lorgner sur quelques inconnus dans le métro. L’idée n’est pas de leur taper la discut’ pour entendre l’éventail de leurs connaissances et la richesse de leur âme ; non, l’idée, c’est de baiser.

Quoi de plus normal, c’est ça, la libido, me direz vous ? J’ai omis un détail : l’âge de ces individus en question atteint, tout comme ma libido, des sommets. Très haut, les sommets. Fichtre.

Encore, si mon envie se portait également sur de jeunes étalons fougueux sortant à peine de leur œuf. Mais non, il me faut des rides, du poil, du qui-sent-le-renfermé, du cheveu souvent blanc, de l’expérience, de l’assurance, de la naphtaline, des cicatrices, et, surtout, de la BONNE baise. Allez savoir pourquoi j’ai associé « bonne baise » et « vieux » (pas par expérience).

Bien sûr, dans mes instants de lucidité, je me rends bien compte que ça sonne très « faire l’amour à papa ». Mais quand même, cela n’a jamais atteint ce niveau là de… décrépitude. Ca me troublerait que ce soit cela qui m’ait à ce point éloigné des joies de la semence fraiche.

 

Je crois que je me figure qu’un homme d’un certain âge baise mieux qu’un jeunot. L’idée de me faire prendre mon pied en prenant son temps, pendant des heures, est farouchement incompatible au jeune padawan, dans mon esprit.

Et puis, j’ai surtout envie de quelqu’un qui m’inspire l’action et tout ce qui s’en suit. J’ai envie de lire du putain de désir dans le regard de l’autre aussi ; ça, entre autre, ça m’inspire. Et cela fait bien longtemps qu’on ne m’inspire pas.

 



Trêve de discussions lubriques.


Mon cher docteur aux bonbons de la mort me répète qu’il faut arrêter de me remettre en question en toutes circonstances.
C’est ma mission psychédélique actuelle : arrêter de me dire que c’est à cause de moi, dès qu’il y a une merde. Arrêter de me dire qu’un connard est con avec moi parce que je le mérite. Un connard, c’est juste un connard.



J’t’invite à ma pendaison de crémaillère si tu ramènes un bon rouge, voire une belle bleue.
Donne ton âge, quand même, avant.

Hin hin hin.


17 juillet 2007

Public Averti.

Comme tout blogueur lambda, il m’arrive de jeter un œil aux recherches google renvoyant sur ce blog. Malheureusement, j’ai constaté que moult recherches ne trouvaient guère leurs réponses ici.
Soucieuse de votre bien être psychologique, je m’engage à vous orienter.


  • « Clitoridiennes »
    Grand mystère, ce terme est en tête du classement.

    En général, cela désigne un certain nombre de femmes. Elles ne font guère partie d’une secte, ne sacrifient aucun animal. En revanche, la légende raconte que les pratiquantes sont à la recherche d’un certain graal, situé selon les dernières estimations en terres humides et broussailleuses.

    Quant aux seules croyantes, ne désespérez pas.
  • « Maman me branle »
    T’as dû la mériter ta branlée, sale gosse.
  • « Xanax surdose »
    Détendez vous.
  • « Quand on est un salaud »
    On ne s’en vante pas, cher Monsieur.
  • « Je suis attirante mais je n’arrive pas à conclure »
    Il va donc falloir réviser le qualificatif « attirante ».
    Les mouches ne comptent pas.
  • « Musulmane, je me masturbe ».
    Sahha.

    Ce n’est pas proscrit madame. De vous à moi, je vous encourage d’ailleurs à continuer.Tout le temps.
  • « Comment détruire des pensées suicidaires ».
    Il faut pour ce faire posséder quelque agilité.

    Je conseille la machette, facile à manier, efficace et rapide :

    Agrippez le manche de l’instrument fermement (entraînez vous à quelques mouvements afin d’éviter d’éventuelles douleurs au poignet), ce dernier devant être positionné face à vous (à la manière d’un club de golf), puis d’un mouvement ample, dirigez l’arme en direction du front. Effet immédiat. Si les symptômes persistent, consultez votre médecin traitant.
  • « D’où provient la cigarette »
    Généralement d’un paquet (disponible chez tous vos buralistes), ou plus rarement d’un (douteux) généreux donateur.
  • « Sexualité facile ».
    On dit ‘libre’. Sexualité libre.
  • « Orgasme selle de vélo ».
    Il faudrait en toucher un mot à Décathlon. Y’a une extension des activités possible, là.


To be continued, of course.

4 juillet 2007

Alea jacta est.

Choc. Force. Piège.
Comme une envie de mourir qui disparaît. C’est en train de m’arriver. J’ai la respiration coupée, mon estomac hurle. Et seul mon estomac parviendra à hurler. Je prends conscience du ridicule de ma force physique. Je suis un bout de chiffon. Ce n’est pas comme dans les films, c’est très long ; pourtant dans l’absolu ce ne sont qu’une poignée de minutes. La relativité est un concept surprenant.

Je suis juste paralysée. J’ai très peur de mourir. Je suis enragée, je pleure fort. Les seuls sons qui me parviennent sont ceux de mon cœur qui bat la chamade, et les siens. Je suis insultée dans tout mon être. Ou peut être dans mon absence d’être, je ne suis plus rien qu’une merde sur un trottoir, après tout.

La délivrance passe. Elle ne fera que passer d’ailleurs, elle me laissera crever sur mon trottoir. L’incarnation de la délivrance est en pleine conversation téléphonique, cela donne l’illusion qu’une armée de délivrance est en marche. Je reviens à moi, sur ce trottoir. Mes forces me reviennent un peu, je me débats. Il s’enfuit, ce connard au téléphone risque de le surprendre.

Je me retrouve seule. Il faut que je me lève et que je courre à l’abri. Je ne sais plus trop ensuite.
La longue douche bouillante. Puis toutes les autres, avec cet acharnement grotesque.
Ce n’est pourtant jamais parti. C’est comme cette odeur de merde qu’on écrase sur un trottoir ; tenace.

Je veux ma mère. Mais elle me le dira, je l’ai bien cherché, voire mérité.

Il faut que ça sorte.


9 mai 2007

Tekos 1.0

Je me hisse difficilement hors de la voiture.
Ma mission est simple : trouver des taz pour la prochaine tournée matinale des BPM. Il commence à peine à faire jour, et merde, ce qu’il fait froid. Alors que je me dirige vers l’entrée du tekos, je réalise que sortir seule, en pleine descente de taz, était une mauvaise idée. Chancelante, je croise des groupes d'excès ambulants, des groupes de déchets, des groupes de piles à ressorts, et parfois des groupes des trois en même temps. Qu’est ce que je fous là, déjà ? Ah, oui, je traverse seule les flots d’hommes en rut remplis d’amour à donner, au milieu d’un terrain militaire, pour trouver des marchands de bonbons. Indice : ce sont les seuls qui ont l’air clean.

Mon monsieur me rejoint alors que je finalise ma dernière transaction. On est arrivés à la teuf en fin d’après midi, hier, et nous avons découvert ce qui ressemblait à une gigantesque fête foraine. Des allées bétonnées quadrillent des prairies de gazon ; en bordures de ces allées s’alignent les innombrables murs de son, tandis que les voitures, camtars et autres tentes s’éparpillent dans l’herbe. Disséminés ça et là,  l'empreinte capitaliste-mais-nous-sommes-tous-frères dans du merchandising toxiconautique ainsi que quelques tentes de Médecins du Monde. Quelques voitures du Samu circulent, et nous apercevons un hélicoptère militaire survoler le terrain. L’ambiance est au büm-büm, mais après un premier tour de piste, nous sommes surpris du petit nombre de jeunes débauchés qui se trémoussent devant les enceintes. Je comprendrai plus tard, ce lendemain matin : phénomène de digestion synaptique.
Après ce premier repérage des environs, une gonzesse avec qui nous avons fait le trajet nous propose une trace de MDMA fraîchement négociée. Je l’observe attentivement réduire les cristaux en poudre avec sa carte de crédit. Difficilement. Je n’ai jamais sniffé mais je n’ai pas peur : elle semble savoir ce qu'elle fait, pour preuve ses doigts experts impuissants à faire plier ces grains de sel. Qu'importe, je ne suis pas gourgandine à craindre NaCl, et quelques heures après notre arrivée, le soleil à peine couché, nous décidons tous les deux de partir en quête d’ecstasiantes, nos narines explosées restant insensibles à la douceur raffinée du sel ; c'était donc bien de la merde. 

La nuit est tombée, je danse sans retenue devant le son. Cela fait plus d’une demi-heure que je digère mon cachet rose, et je suis envahie par une formidable énergie. Évidemment. Je suis euphorie et bien être, amour et cannibalisme, et tandis que nous déambulons de murs en murs, j’abandonne la marche en tant que mode de déplacement pour le sautillement, bien plus approprié dans mon état. Shboing shboing shboing. Je suis accompagnée par la personne la plus fabuleuse de la création psychédélique, et rien ne peut m’arriver, le monde est fushia, je suis fushia, et ce jeune teuffeur mort dans lequel je butte aussi est fushia. Tout va pour le mieux dans le plus rose des fushia. Un groupe de potes nous propose des buvards d’LSD, que nous léchouillons sans hésitation. Nous voilà repartis pour quelques tournées de terrain. Nous semblons flotter dans une autre dimension ; des lumières colorées [abandon du fushia, ça ira] défilent au rythme de basses trémulantes et vibratoires. Tout m’apparaît drapé d’irréalité, bien qu’étant parfaitement consciente, et je perds la notion du temps. Je ne manque de rien dans notre bulle chimique. Nous nous collons de plus en plus l’un à l’autre : pour l'heure, il faut fusionner. Nous gobons notre deuxième xeu, mais le froid nous rattrape : un feu, il nous faut un feu. Nous en trouvons un rapidement, et c’est avec plaisir que nous profitons quelques instants de la bienveillance d’un extasié qui nous l’alimente.
Fushia, je vous dis.

Nous sommes dans la voiture, nous prenons notre deuxième buvard d’LSD. Un des couples qui nous accompagne nous a invités à nous réchauffer à l’intérieur. Ils essayent de dormir. Je ne comprends pas ce qui peut pousser une jeune couple, honnête au demeurant, payant ses impôts et ne trafiquant aucune fleur de sel dans leur salle de bain à venir ici pour dormir. Mais peu importe, elle est chaude cette voiture, et lui aussi d'ailleurs. Je le regarde intensément, rien ne saurait me distraire de ma contemplation béate. Je distingue son visage dans la pénombre grâce l’éclairage d’un mur à proximité. Ses traits se tordent, et un mot me vient à l’esprit : farfadet. Je ne sais pas trop si c’est un effet d’optique ou le LSD. Mais ses traits se tordent beaucoup, quand même. Nous ne parlons pas, nous ne sommes pas seuls, les deux à l’arrière tentent de se reposer. Nous nous fixons, silencieux pendant 1 heure ; nous jouons un remake des Feux de l’Amour par télépathie. Deux cents épisodes en quelques minutes. Un type tape au carreau de la vitre : « HEY VOUS VOULEZ DES TRIPS ? ».


Il m’a attrapée le bras, il me crie dessus, il veut savoir si je suis accompagnée, et si je suis amoureuse. Très amoureuse, que je lui hurle tout en essayant de garder mon équilibre face à sa poigne. Il doit être aux alentours de 6 heures du matin, et j’ai laissé les autres dans la voiture le temps de trouver de la came pour la matinée. Je ne suis pas encore descendue, et j’ai froid. Ce type ne lâche pas mon bras, et me répond qu’il ne m’aurait jamais laissée seule, lui, s’il avait été amoureux. Je me dégage de sa prise, et continue ma traversée du béton, en quête du Motorola Rose Sacré de la Prairie de Trifouille-Moi-sur-le-Lac. J’essaye de me concentrer sur cet objectif tandis que des souvenirs refluent. C’était cette nuit, on avait embarqué son ex dans un tour des murs. Je suis en train de danser, on est tous les deux en pleine montée de taz. Je l’aperçois en train de l’enlacer, elle. Je me retourne rapidement, coupable de les avoir vus. Je songe à me fondre dans la masse ; je me sens de trop, et me demande jusqu’où ils iraient si je les laissais là, seuls tous les deux. Tandis que nous nous dirigeons vers un autre mur, je les laisse me distancer. S’en rendront-ils compte ? Je balaye ces conneries de mon esprit et les rattrape : hors de question que passe à côté d'une éventuelle orgie multipolaire à cause d'un taz, faut pas déconner.


Nous gobons notre troisième bonbon rose. Il est 7 heures du matin, et mes poches sont pleines de surprises colorées. Il m’a rejointe, et nous entreprenons une tournée matinale du tarmac. Nous découvrons ce qui s’apparente à un paysage post-atomique. Des types hagards titubent, perdus, les gueules ravagées, tandis que les derniers résistants kakis de la nuit se secouent frénétiquement contre les kilo-watts, au milieu des cadavres endormis sur les tessons de bouteilles. Quelques spécimens attirent notre attention : nous ne parvenons pas à concevoir leurs vies hors teuf, si ce n’est une vie de victime du tétanos. Nous savourons l’ambiance matinale, et regardons les déchets de la nuit croiser les premiers levés, sortis frais et dispos de leurs tentes chercher de quoi boire et se petit-droguer.
Une piste à snif, trois taz et deux buvards de LSD plus tard, douze heures sont passées, et nous sommes en train de gambader au milieu d’une prairie, entourés de boum-boum. Heureux et infiniment niais, allongés dans l’herbe humide, nous tentons de nous communiquer notre amour réciproque en regardant un autre couple se rouler dans un fossé. Ils sont mignons, ils s’aiment beaucoup à cet instant précis, et il ne manque que les fleurs pour compléter ce tableau de hippie camé. Comme nous. Dans notre infinie perfection, nous discourons sur la philosophie de la petite maison dans la prairie tout en reluquant le cul de la gonzesse dans son fossé. C’est à contre cœur que nous rejoignons les autres, sur le départ.

HEY VOUS VOULEZ DES TRIPS ?
 

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