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Introspections et tergiversations d'un esprit troublé
14 mars 2006

Du bordel émotionnel

Ça c'est de la semaine chargée ma bonne dame.
C'est mon grand plaisir de ces derniers temps, crouiner à qui veut l’entendre que je suis occupée, très prise, OVERbookée [tout ça en même temps], tu vois ?
Parce que Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, il m’arrive quelque chose de terrible : je travaille. Je veux dire, un vrai travail, payé quand tu le fais. Un vrai travail, mais au black, faut pas déconner non plus.
Dingue.

Il m'a également été rappelé que  :
  1) Je suis
naïve.
  2) Je suis
inconsciente.
La troisième découle tout naturellement des 2 précédentes : je suis une gourgandine. Mais une gourgandine d'exception tout de même.
*
For sale by owner*

Quand tu ne dors pas, tu restes éveillé [jusqu'ici tout va bien], et quand tu essayes *quand même* de dormir, inéluctablement : tu t'emmerdes sec. Tu choisis donc de commettre l'erreur rituelle de rigueur :essayer plus fort encore d'atteindre les rives aux senteurs boisées et raffinées et surtout très lointaine du sommeil. 
Ma solution : passer l'aspirateur. Plusieurs fois. Non encore. On se sent moins seul lorsque la privation de sommeil est partagée par les deux étages voisins.

Sinon.
Un constat de base : mes réactions émotionnelles sont aléatoirement déplacées, inappropriées et excessives. Et de toute évidence, je suis incapable de les gérer de façon adéquate.
Ca, c’est connu et répertorié de longue date.

Parfois, des dépendances et émois passionnels s’installent contre toute logique dans mes rapports aux autres, quand bien même dans mon for intérieur, je n'ai à priori rien à secouer du/la concerné(e). Ou alors, ça m'en secoue un ovaire vite fait et platoniquement.
Vous.forniqueriez pareil à ma place, j'vous dis.
Dépendances gênantes et déconcertantes et sorties de nulles part. Affects ennuyeux en situation de couple.
C'est pas finit.

Qui dit « dépendance », dit « besoin ».  Et on s'en doute, ils ne sont évidemment pas satisfaits. Éprouver une dépendance de ce type envers un tiers se vit dans la solitude : sa nature éphémère et compulsive rend vaine sa divulgation.
Et puis honte, lorsque c'est inexplicable.
Il y a une certaine audace du ridicule dans une dépendance pour un(e) vague lambda au pif. Ca engloutit, c'est irrépressible, c'est douloureux, c'est bon. Comme une addiction. Et puis ça passe, 3 jours, 3 semaines : peu importe, si aucun affect authentique n'est enraciné à ce kambda, il ne subsistera rien d'autre que la rétractation.

Alors dans ce rapport qui s'instaure pour quelques temps avec cet autre, tout est amplifié, tout est agrandi, majoré, accru, aggravé, .multiplié en charge. Et puis drame lorsqu'il y a manque(ment) :

Tension à l’estomac.
Hyperventilation.
Frustration, dysphorie,
rage intense, angoisse, sentiment pénible de se sentir vide.
Et puis submergée.
Je sais que ces émotions ne sont
pas justifiées. Incontrôlable.
Et puis si ça ne se résorbe pas rapidement, il faut agir, mais oui quelle bonne idée. Autodestructeur si possible, n'est-ce pas.

Qu'il s'agisse d'anesthésier ou de décharger, cachets ou agresser, la finalité est la même. Que ça s'arrête.

Pourquoi la dépendance ?

  • Qu’est-ce qui la provoque ? Pourquoi eux, en particulier ?
    Etant donné aucune similitude ou point commun entre ces victimes lambda n’ont été observables, la dépendance est peut être un concours de circonstance. Une échappatoire. Ou pas.
  • Pourquoi ces accès dysphoriques bruyants pour *rien* ?
    On ressort habituellement le couplet de la peur de l'abandon, là. Bla bla. Et avec ceci.

Il est assez impressionnant de constater l’écart qui me sépare moi [le moi qui contrôle], et le les tripes. Et c’est très angoissant. C’est emmerdant de savoir qu’à tout moment je suis capable de plonger dans un état pitoyable, et que c'est hors de mon influence. Je me sens hors de contrôle, c'est quand même con.

Voilà pour les « bas ».
Sinon, hier j’ai fait un truc fabuleux : j’ai mangé une pomme avec du yaourt nature. C'était prodigieux, cette sensation.

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Commentaires
K
Je me reconnais dans tes propos - sauf que chez moi le sentiment ne passe pas, il perdure et la personne fini par me trouver étouffante, au point souvent de ne plus vouloir entendre parler de moi. Ce qui provoque une détresse intense accompagnée souvent de mutilations diverses et variées.<br /> Tu sembles en savoir plus que moi sur le sujet... Je crois que pour moi aussi le problème est lié à une peur de l'abandon.<br /> Je partage tes doutes.
A
Quand est-ce que tu le rouvres ton Bordel?
M
je connais tout à fait ça... et nous n'avons pas que ce point commun...un petit mail?
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